1. Puis-je passer au feu orange ?
Le feu orange ? Vaste question… ou pas. Si vous avez tendance à accélérer en le voyant pour vite passer avant qu’il ne vire au rouge, vous avez tout faux ! Le Code de la route est à vrai dire très clair sur ce point, et c’est son article R412-31 qui le dit : « Tout conducteur doit marquer l’arrêt devant un feu de signalisation jaune fixe ». Par « jaune fixe », entendez orange…
Le même article stipule néanmoins que cette règle est valable « sauf dans le cas où, lors de l'allumage dudit feu, le conducteur ne peut plus arrêter son véhicule dans des conditions de sécurité suffisantes ». Il s’agit notamment du cas où le feu vert passe à l’orange juste lorsque vous arrivez au feu tricolore, et qu’il n’est donc plus possible de vous arrêter sans piler sec. On peut aussi citer l’exemple d’un véhicule suivi de trop près par un autre et qui, en s’arrêtant, risquerait de se faire emboutir par ce dernier. Une chaussée glissante peut également justifier le fait de passer à l’orange, si le fait de freiner alors pourrait compromettre la sécurité du véhicule et de ses occupants. Dans ces 3 cas, on préfèrera « griller » en quelque sorte le feu orange plutôt que de freiner brutalement… même s’il appartient en dernier ressort aux forces de l’ordre éventuellement présentes de déterminer s’il y aurait eu ou non effectivement danger en cas de freinage.
Notez que l’article concerne un feu orange (ou « jaune ») fixe. Un feu orange clignotant vous permet quant à lui de passer, mais attire votre attention sur un danger potentiel : il vous faut alors ralentir et redoubler de vigilance pour bien respecter les règles de priorité. Attention en particulier aux priorités à droite et aux piétons !
2. Le conducteur est-il vraiment responsable de tous les occupants du véhicule?
Comme beaucoup, vous avez dans la tête que c’est le conducteur qui est responsable de tous les occupants du véhicule, notamment s’ils ne bouclent pas leur ceinture de sécurité ? Et bien c’est FAUX ! Le conducteur ne doit en réalité vérifier que la ceinture des personnes mineures qu’il a à bord. Les passagers majeurs oubliant ou refusant de s’attacher assumeront seuls leurs actes le cas échéant !
3. Est-il interdit de klaxonner ?
Vous vous en souvenez certainement : en agglomération, on n’a pas le droit de klaxonner sauf en cas de danger immédiat. Un autre usager de la route ne vous a pas vu et vous risquez une collision ? Alors là oui, vous pouvez l’avertir avec votre klaxon. Mais gardez à l’esprit que l’usage abusif de ce dernier vous expose à une amende forfaitaire de 35 €, pouvant aller jusqu’à 150 €.
Hors agglomération – et même si les sanctions restent les mêmes en cas de non-respect – les règles sont un peu différentes. De jour, vous pouvez utiliser votre avertisseur sonore pour avertir les autres usagers de la route de votre présence lorsque cela est nécessaire (ou bien sûr lorsqu’un danger immédiat se présente !). C’est le cas par exemple avant un virage sans visibilité (pensez aux virages de montagne…). Mais attention : de nuit, on remplace le klaxon par des appels de phares pour se signaler ! L’usage du klaxon ne reste alors autorisé qu’en cas d’absolue nécessité (article R 416-2 du Code de la route).
4. Ai-je le droit de faire des appels de phares pour signaler la présence de la police ?
Les appels de phares, parlons-en. Ils sont, comme nous venons de le mentionner, autorisés de nuit pour signaler votre présence lorsque cela est nécessaire ou avertir les autres usagers d’un danger immédiat (des chevreuils traversant une route par exemple).
Mais qu’en est-il de l’usage qui en est fait régulièrement pour prévenir de la présence de policiers ou de gendarmes sur le bord de la route ? D’un point de vue légal, cela ne pose a priori aucun problème en soi, puisque aucun texte de droit ne l’interdit ! Cela étant, il n’est pas autorisé, de nuit, de faire usage des feux de route lorsque l’on croise d’autres véhicules (éblouissement garanti !)… les appels de phares de nuit se trouvant ainsi punissables lorsqu’ils ne sont pas utilisés pour des raisons de sécurité. Il va sans dire que signaler aux autres automobilistes la présence des forces de l’ordre n’est en rien intéressant d’un point de vue sécurité routière ! De nuit, on n’utilise donc pas les appels de phares dans cette optique.
Attention : même si cela n’est pas interdit, le fait de signaler leur présence (par exemple à travers des appels de phares) peut entraver le travail des forces de l’ordre. Si policiers ou gendarmes sont à la recherche d’un malfaiteur, ce dernier risque d’être averti avant d’arriver dans leurs filets… et de faire demi-tour.
5. Peut-on fumer au volant ?
Vous êtes fumeur et vous demandez depuis un moment s’il est autorisé de fumer au volant ? La réponse est, a priori, oui. Dans la loi, rien n’interdit en effet expressément à un automobiliste d’allumer et de fumer sa cigarette en conduisant.
Oui, mais… l’article R412-6 du Code de la route indique que « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Ses possibilités de mouvement et son champ de vision ne doivent pas être réduits par le nombre ou la position des passagers, par les objets transportés ou par l'apposition d'objets non transparents sur les vitres. »
Se pose ainsi dès lors la question de savoir si le fait de tenir une cigarette ne risque pas d’altérer les mouvements du conducteur ! La fumée ne réduit-elle pas quant à elle son champ de vision ? Si fumer au volant n’est pas interdit, les forces de l’ordre peuvent donc vous verbaliser si policiers ou gendarmes estiment que, du fait de fumer, votre conduite perd en sécurité ou que l’étendue de votre champ de vision se trouve altérée… Mais si vous gardez à l’évidence la maîtrise de votre véhicule (facile sur l’autoroute en été, moins évident sur une route verglacée de montagne !) et envoyez votre fumée ailleurs que juste devant vos yeux, tout devrait bien se passer.
Notez que le site du Service public, tout en affirmant clairement que l’on a bien le droit de fumer au volant, précise qu’il est toutefois interdit au conducteur comme d’ailleurs à tous les passagers d’un véhicule de fumer en présence d’un mineur !
6. A-t-on le droit de manger ou de se maquiller en conduisant ?
Manger ou vous maquiller en conduisant, vous le faites mais n’êtes pas certain-e d’en avoir bien le droit ? La problématique est en fait la même que pour les fumeurs : aussi longtemps que votre activité de devient pas dangereuse pour votre conduite (référons-nous une fois de plus à l’article 412-6 du Code de la route), c’est autorisé puisqu’aucun article ne l’interdit.
Pour ne pas vous faire verbaliser, il vous suffit de rester maître de votre véhicule. Adoptez peut-être le régime sandwich plutôt que salade (tout de même plus simple à manger), et attendez d’être arrêtée pour vous concentrer sur votre eyeliner. Si jouer du pinceau est autorisé en théorie, cela peut très vite – reconnaissons-le – devenir dangereux : on se regarde soi au lieu de regarder la route, dans un rétroviseur central que l’on dérègle et qui perd ainsi toute son utilité première ! Avouez que non, ce n’est vraiment pas l’idéal…
Vous étiez un peu trop sûr de vous et cela vous a fait perdre des points sur votre permis ? Avec Forma'Est, récupérez jusqu'à 4 points en suivant un stage de récupération de points !
Article rédigé par mediascript, rédacteur blog