1. Que signifie-t-il ? À quoi sert-il ?
Savez-vous ce que signifie ce fameux « A » que tout nouveau conducteur doit arborer une fois son permis en poche ? Facile : il est tout simplement le A de « Apprenti » ! Et rien de plus clair : il indique aux autres usagers de la route que le conducteur du véhicule est encore en phase d'apprentissage… en fait dans sa « période probatoire » , sur laquelle nous reviendrons.
On peut à vrai dire le considérer comme un petit panneau de signalisation mobile signifiant : « Soyez indulgents, je débute ! » Grâce à ce badge, les autres usagers de la route sont incités à faire preuve de patience, de bienveillance et de solidarité. Après tout, tout le monde a été débutant un jour !
Cela leur permet aussi de redoubler de vigilance, améliorant ainsi la sécurité de tous.
Ce macaron « A » joue, enfin, un rôle auprès des forces de l'ordre, leur permettant de vérifier si le Jeune conducteur respecte les limitations de vitesse spécifiques à sa période probatoire.
2. Pendant combien de temps doit-on afficher un « A » sur sa voiture ?
La période probatoire, parlons-en ! C’est durant toute cette période qui dure, selon les cas, 3 ans (permis sans conduite accompagnée préalable) ou 2 ans (permis avec conduite accompagnée préalable), que le Jeune conducteur devra installer son macaron « A » à l’arrière de son véhicule. D’ailleurs, on parlera de « Jeune conducteur » que la personne ait 18 ou 65 ans !
Passés ces délais, le disque « A » peut enfin être retiré… mais il est aussi tout à fait légal de le garder si vous le souhaitez ;)
Tout savoir sur la période probatoire ? C’est par ici !
Notez qu’en cas d’invalidation ou d’annulation de son permis de conduire durant la période probatoire, un Jeune conducteur doit repasser son permis et à nouveau apposer son disque A sur son véhicule.
Un conducteur ayant récupéré des points grâce à un stage de sensibilisation à la sécurité routière n’a quant à lui pas besoin d’afficher ce macaron (sauf évidemment s’il est toujours dans sa période probatoire).
3. Peut-on utiliser n’importe quel « A » ?
Vous venez d’avoir votre permis ? Abandonnez de suite l’idée de vous confectionner un macaron « A » fait maison, même en fabriquant un exemplaire parfaitement identique à un « vrai » ! Il ne serait alors pas homologué… Rouge sur fond blanc, ce fameux « A » doit par ailleurs respecter une taille spécifique : 15 cm de diamètre pour une voiture. À vérifier avant de l’installer !
Si votre auto-école ne vous en a pas fourni (ce qui serait étonnant…), vous pourrez de toute façon vous en procurer un dans la plupart des grandes surfaces, et choisir entre un exemplaire autocollant ou magnétique.
4. Où placer le « A » de Jeune conducteur sur son véhicule ?
Attention, un A de Jeune conducteur doit être bien visible et placé sur la carrosserie de la voiture, à l’arrière, en bas à gauche. Sa position ne s’improvise pas ! Logique : il ne pourra en aucun cas être collé sur la vitre arrière puisque cela pourrait gêner la visibilité du conducteur. Doivent aussi rester visibles phares et plaque d’immatriculation. Donc non, on ne l’installe pas non plus sur ces éléments stratégiques :).
5. Quelles règles spécifiques s’appliquent lorsque votre voiture arbore un « A »?
La période probatoire et donc la présence du « A » à l’arrière du véhicule d’un nouveau conducteur s’accompagne de différentes mesures restrictives, dont le but est de responsabiliser ce dernier et de l’encourager à adopter une conduite plus sûre.
Outre le fait que le permis d’un Jeune conducteur ne soit doté, au départ, que de 6 points au lieu de 12, être considéré comme tel implique le respect de certaines règles particulières :
- Limitations de vitesse : la vitesse est limitée à 110 km/h sur les sections d'autoroutes où la limite normale est de 130 km/ h ; 100 km/h sur les sections d'autoroutes où cette limite est plus basse, ainsi que sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central ; 80 km/h sur les autres routes hors agglomération. Soyons donc tolérants quand un nouvel usager de la route muni de son « A » roule un peu lentement à notre goût : il y est contraint par la loi, et c’est très bien comme ça !
- Alcoolémie : alors qu’il est habituellement interdit de prendre le volant avec un taux supérieur ou égal 0,5 g/l de sang, un Jeune conducteur ne doit plus conduire à partir de 0,2 g/l de sang.
Comme pour tous les conducteurs, un Jeune conducteur encourt d’ailleurs amendes et retraits de points, avec toujours la possibilité de suivre des stages de sensibilisation à la sécurité routière au besoin.
6. Que risque-t-on si l’on est Jeune conducteur et que l’on oublie son « A » ?
Le Code de la route, dans son article R413-5, rend obligatoire le fait d’apposer ce « A » à l’arrière de son véhicule lorsque l’on est Jeune conducteur.
Toute obligation engendrant une sanction lorsqu’elle n’est pas respectée, un apprenti de la conduite risque, en cas d’absence du fameux macaron, une amende de 35€ pouvant être minorée à 22€.
Même si votre permis probatoire ne perdra pas de points pour cela, il vaut donc mieux y penser !
7. Que risque-t-on si on le laisse apposé alors que l’on n’est pas ou plus Jeune conducteur ?
Vous faites partie de ces parents qui, depuis que leur enfant a passé son permis, se retrouvent avec un « A » autocollant à l’arrière de leur véhicule ? Cela ne pose en soi aucun problème et vous n’êtes pas pour autant obligé de vous soumettre aux limitations imposées à votre Jeune conducteur préféré. Seul risque : des contrôles plus fréquents de la part de forces de l’ordre, puisque vous attirerez nécessairement leur attention en roulant un peu plus vite que ce que le « A » nécessiterait. Mais pas d’inquiétude : vous ne serez pas verbalisé(e) !
Cela dit, pour éviter toute confusion, vous pouvez décider en famille d’opter pour un macaron « A » magnétique, donc amovible. Votre enfant devra alors bien penser à le repositionner à chaque fois qu’il prendra le volant…
Flashback : l’origine du disque « A » pour les Jeunes conducteurs
Saviez-vous que tout a commencé dans les années 60 avec l’autocollant 90 pour jeune conducteur ? À l'époque, les nouveaux conducteurs devaient se limiter à une vitesse maximale de 90 km/h pendant leur première année. Ah, les joies des limitations strictes !
1994 marque une révolution sur les routes françaises, avec l’apparition de ce fameux disque « A » qui, remplaçant le disque 90, apporte aussi un peu de souplesse dans tout ça : c’est la fin de la vitesse unique de 90 km/h ! Désormais, les limitations de vitesse varient en fonction du type de route : 80 km/h sur les routes classiques et 110 km/h sur les autoroutes, pour une adaptation aux réalités « du terrain » corrélée au maintien d’une sécurité optimale.
2004 voit une autre transformation majeure, puisque ce macaron doit désormais être apposé sur le véhicule durant 3 années consécutives (2 en cas de conduite accompagnée préalable) après l’obtention du permis… et nous voilà à la règlementation actuelle !
Article rédigé par mediascript, rédacteur blog