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Pourquoi les Britanniques conduisent à gauche… et pas nous ?

On lève le voile sur ce petit mystère...

L’automobile n’était pas née que l’histoire décidait déjà pour elle. Le côté de la chaussée sur lequel elle roulerait des années plus tard, en Grande-Bretagne et ailleurs, est en effet le résultat d’une succession d’évènements, d’inventions, de décisions, et peut-être aussi d’oppositions. Saviez-vous d’ailleurs que la conduite à gauche fut pendant longtemps la règle un peu partout, notamment dans l’Empire romain auquel nous appartenions ? Découvrez ici comment nous sommes passés à la conduite à droite, tandis que nos amis britanniques restaient, eux, campés sur leurs positions… bien à gauche de la chaussée.

1. Antiquité : une histoire de cape et d’épée pour une circulation à gauche


Et si l’origine de la circulation à gauche remontait, chez les Anglais, au temps où les voitures n’existaient pas ? Par exemple à l’Antiquité… Droitiers pour la plupart, les hommes portaient alors leur épée sur la jambe gauche : ils étaient ainsi parés à dégainer à la vitesse de l’éclair (avec leur main droite, donc).



Tout s’est ensuite joué à l’interprétation donnée à deux épées s’entrechoquant. À l’époque, lorsque cela arrivait – même par inadvertance – un duel devait s’engager ! Autant dire qu’à cheval, mieux valait dès lors circuler à gauche, l’épée bien en sécurité lorsque l’on croisait un autre cavalier… côté mains droites. À cheval toujours, il était également plus facile d’attraper son épée pour se défendre sur sa droite que sur sa gauche ! Imaginez le tableau de deux cavaliers droitiers devant jouer de l’épée sur leur gauche… Pas simple. Non, pas simple du tout.

Une autre explication est toutefois avancée : la circulation à gauche aurait rendu plus pratique le fait de monter sur son cheval puisque cela évitait alors de se placer (toujours pour les droitiers) au beau milieu du chemin. Plutôt convaincant.

Chez les Romains, la circulation à gauche était donc une évidence, et tout cela perdura même après la chute de l’Empire.

Quoi qu’il en soit, cette tradition a traversé les siècles, restant la norme durant l'époque médiévale et perdurant ensuite au Royaume-Uni qui, en 1773, officialisa la circulation à gauche.

2. 18e siècle : des attelages… et les Etats-Unis s’attèlent à rouler à droite !


Tout cela aurait pu durer indéfiniment, si n’avait pas été inventé le « Conestoga », un chariot bâché permettant de transporter plus facilement des marchandises à travers l’immensité du territoire américain. Originaire de Pennsylvanie, celui-ci était tiré par un attelage de 6 voire 8 chevaux… mais semblait avoir oublié de prévoir un siège pour le cocher. Seule solution pour ce dernier : s’installer sur le cheval le plus à l’arrière gauche, de manière à pouvoir facilement diriger, avec son fouet dans sa main droite, l’ensemble des bêtes. Il devenait dès lors plus prudent de faire circuler tout ce beau monde à droite, les coups de fouets ayant ainsi plus de risques de déborder sur un arbre en bordure de chemin que d’atteindre un attelage (notamment son cocher) venant en sens inverse. La visibilité sur le véhicule arrivant en face en était par ailleurs améliorée, et l’on pouvait vérifier facilement que les roues ne se toucheraient pas au moment de se croiser.



C’est ainsi qu’en 1792, l'État de Pennsylvanie officialisa cette conduite à droite des « routes », le cocher trouvant sa place définitive à gauche.

3. Napoléon a-t-il fait passer (presque toute) l’Europe à droite ?


Une thèse consiste à expliquer le fait que l’Europe circule aujourd’hui majoritairement du côté droit par une volonté de Napoléon. Ayant bien l’intention de conquérir l’ensemble du continent, ce fin stratège aurait notamment, pour ce faire, utilisé l’effet de surprise… entrainant ses cavaliers à attaquer sur la droite alors qu’il était de tradition d’attaquer par le flanc gauche de la cavalerie adverse. Bingo ! L’audace aurait payé, Napoléon en profitant pour imposer aux pays conquis (donc quasiment à toute l’Europe !) la circulation à droite sur les « routes nationales ». Les Anglais, invaincus, se seraient quant à eux fait un plaisir de continuer à circuler à gauche.

Il semble toutefois plus vraisemblable de lier le passage à droite de la circulation en Europe à la notoriété qu’y gagna aussi le fameux « Conestoga » de Pennsylvanie. C’est ainsi qu’en France, puis en Europe (peut-être cette fois parce que Napoléon imposa aux pays conquis la pratique issue du Conestoga), la circulation commença à se faire à droite.

Notons que ni la géographie des lieux, ni les besoins en termes de transport de marchandises, ni la configuration du réseau routier britannique, n’auraient pu pousser à l’adoption de cet imposant chariot… et qu’il n’y avait donc aucune raison particulière justifiant que ces opposants à Napoléon suivent le mouvement d’un changement de voie de circulation !

4. Le volant, de droite à gauche…


Chaud devant ! L’arrivée des premières automobiles aurait pu tout remettre en question côté britannique ! Leur frein à main était en effet installé à l’extérieur, du côté droit (toujours pensé pour les droitiers !)… et le volant devait donc se trouver du même côté. Croiser un autre véhicule pouvant se révéler, à cette époque, particulièrement délicat, les conducteurs appréciaient de garder un œil sur leurs roues afin de vérifier que celles-ci ne sortaient pas de la route. Installés à droite, il était ainsi logique de rouler du même côté. Logique dans la plupart des pays, en tout cas… les Britanniques ne semblant pas particulièrement d’accord.

Lorsque le frein à main, un peu plus tard, se retrouva au centre de l’habitacle, le poste de conduite fut généralement déplacé à gauche. Mais en Grande-Bretagne, rien ne changea ! D’où les volants toujours à droite pour une circulation sur la gauche de la chaussée.

5. Les Britanniques, à gauche… et cette petite rue au cœur de Londres ?


Intraitables, les Britanniques ? Certes. Mais au cœur de Londres, il existe une rue… où l’on roule à droite ! La fameuse Savoy Court, qui conduit au réputé Savoy Hotel. La raison ? Depuis plus de 100 ans, cette pratique permet tout simplement aux véhicules de tout poil et de tout moteur (du fiacre au taxi moderne) de déposer leurs passagers directement du bon côté : un petit luxe pour ces personnes à qui l’on épargne de faire le tour du véhicule ! Une loi spéciale au Parlement a d’ailleurs acté tout cela en 1902.

6. L’influence britannique : élémentaire, mon cher Watson !


Les Britanniques ne sont bien entendu pas les seuls à conduire sur la gauche de la chaussée : pensez à l’Australie, à la Nouvelle-Zélande, à l’Afrique du Sud ou à l’Inde ! Autant de pays ayant été colonisés par la Grande-Bretagne et ayant hérité de ses habitudes en matière de conduite.



Le Japon fait quant à lui figure d’exception : la conduite à gauche, toujours actuelle, n’a ici rien à voir avec une quelconque colonisation, mais découle de raisons similaires à celles qui avaient poussé l’Empire romain à l’adopter !

À gauche toujours, une mention spéciale aux Iles Samoa : leur population dut, en 2009, accepter un changement radical dans sa vie de tous les jours. En une nuit, les véhicules passèrent de droite à gauche, l’idée étant de permettre aux nombreux Samoans expatriés vivant en Australie ou en Nouvelle-Zélande d’envoyer sur l’île des voitures d’occasion à un meilleur prix.

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Article rédigé par mediascript, rédacteur blog

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