Le stage post-permis
Depuis le 11 mai 2019, le « stage post-permis » ou « stage de 7 heures » permet, aux titulaires d’un premier permis de conduire et si le stage est suivi entre 6 et 12 mois après son obtention, de profiter d’une réduction de leur période probatoire. Intéressant pour les jeunes conducteurs… et pour la sécurité de tous !
1. L’objectif sécuritaire du stage post-permis
Si près du quart des accidents de voiture implique un conducteur novice affichant moins de 2 ans de permis, c’est en grande partie dû à la
trop grande confiance ressentie par les nouveaux détenteurs d’un permis après quelques mois de conduite.
Afin d’enrayer ce phénomène, le stage post-permis favorise une prise de conscience des jeunes conducteurs sur les risques au volant et leur manière de les appréhender, tout en réactualisant leurs connaissances et en renforçant les compétences acquises lors de leur formation initiale. Il leur permet ainsi de conduire de manière plus sûre et de réduire les pics d’accidentalité constatés lors des premiers mois de la
période probatoire.
À cet égard, plusieurs expériences ont été menées dans différents pays de l’Union européenne… démontrant l’efficacité de ces formations post-permis !
2. Les conditions à remplir pour accéder à la formation
La démarche de participer à un stage post-permis permettant de réduire la
période probatoire se fait sur la base du
volontariat, la formation s’adressant uniquement à certains conducteurs.
Pour pouvoir la suivre, plusieurs conditions doivent en effet être remplies :
- le conducteur doit être titulaire d’un 1er permis de conduire auto (B ou B1) ou moto (A1 ou A2)
- le permis doit être valide depuis au moins 6 mois et moins d’1 an
- le permis doit être en cours de validité (sans suspension, annulation ou invalidation)
- le jeune conducteur ne doit pas avoir commis d’
infraction entraînant la perte de points sur son permis
3. Une réduction de la période probatoire
Pour les jeunes conducteurs, choisir de suivre ce stage, c’est profiter d’une réduction de leur
période probatoire. Cette dernière est la durée pendant laquelle les nouveaux conducteurs ne disposent que d’un
« permis probatoire », c’est-à-dire d’un permis avec un capital de départ de 6 points au lieu des 12 points habituels. Pour obtenir les 6 points supplémentaires, le conducteur doit ne faire l’objet d’aucun retrait de point durant un certain délai (le « délai probatoire ») après l’obtention de son permis.
Alors que la période probatoire est normalement de 3 ans pour les formations traditionnelles et de 2 ans pour les élèves ayant opté pour un
apprentissage anticipé de la conduite, elle passe respectivement – avec un stage post-permis –
à 2 ans et à 1 an et demi… Un moyen simple, donc, d’atteindre plus rapidement les 12 points sur un nouveau permis de conduire !
4. Le déroulement du stage
Le stage post-permis
se déroule sur une seule journée et dure 7 heures (d’où son autre dénomination de « stage de 7 heures »). Afin de favoriser les échanges sur les expériences de conduite, la
formation est collective.
Dispensée par un enseignant spécialisé, elle se solde par la délivrance, par l’auto-école dans laquelle le conducteur a suivi le stage, d’une
attestation de formation post-permis.
5. Le contenu de la formation
Débats sur le thème de la sécurité routière et de la conduite ainsi que conseils sur les bonnes pratiques sur la route et sur les habitudes prises au volant rythment la journée.
Un arrêté publié le 10 mai 2019 précise notamment ce contenu – élaboré par des spécialistes de la sécurité routière – de manière à assurer une formation homogène partout en France.
Il s’articule autour de 2 thématiques :
- améliorer la compréhension et la gestion de situations de conduite complexes,
- rendre les déplacements plus sûrs et plus citoyens par des choix de mobilité responsables.
L’idée générale est, quoi qu’il en soit, de
susciter l’échange afin que chacun puisse s’enrichir des expériences de l’autre…
6. Où suivre un stage post-permis
Attention ! Vous ne pouvez pas suivre ce stage post-permis n’importe où ! La formation ne peut en effet être validée que par les
écoles de conduite détentrices d’un label ECF (Ecole conduite qualité), délivré par les services de l'État et garantissant la qualité du stage. Vous les reconnaîtrez grâce à un macaron jaune visible sur leur vitrine et leur site Internet.
7. Les autres avantages de la formation post-permis
En plus du fait de disposer plus rapidement de plus de points et d’éviter ainsi potentiellement de devoir de faire un
stage de récupération de points, la formation post-permis présente d’autres avantages.
Elle permet, tout d’abord, une
réduction des frais liés à l’assurance de la voiture : garantissant un moindre risque aux assureurs, ces derniers font alors baisser leurs prix dès 2 ans de permis (dans le cadre d’une formation classique).
Idem en cas de location de voiture ! Alors que les jeunes conducteurs représentent un risque élevé pour les sociétés de location (donc des tarifs en conséquence), une réduction de la période probatoire permet de profiter de prix plus intéressants plus tôt.
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